« Ceux qui ont bien agi et bien fait transmettent à leurs enfants une chair meilleure ». Transmission et effacement de la macule dans le catholicisme social en France dans le premier XIXe siècle
La question de la macule, la tache héréditaire liée à la dépravation des ancêtres, qui retombe sur l’ensemble d’une famille ou d’une race, et dont le paradigme demeure le péché originel, est très loin de disparaître au XIXe siècle malgré le développement des nouveaux savoirs naturalistes et médicaux sur l’hérédité et les races humaines. Au contraire, elle connaît alors, un important renouveau sur lequel ce texte souhaite se pencher. Après avoir montré comment, dans la première moitié du XIXe siècle, des penseurs catholiques français s’emparent des savoirs sur l’hérédité et les races humaines pour penser à nouveau frais la transmission du péché originel et la loi de solidarité et de réversibilité des fautes à travers les générations, nous reviendrons plus spécifiquement sur la manière dont certains catholiques sociaux, comme La Mennais ou Buchez, envisagent la possibilité de régénérer les familles et races marquées par les fautes héréditaires de leurs ancêtres. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de rappeler un point préalable. L’ensemble des auteurs que nous allons étudier envisagent en continuité, que ce soit au niveau des mécanismes de leur formation, de leur dépravation et des manières de les régénérer, les grandes races anthropologiques, toute une série d’autres races dégénérées qui existent au cœur de l’Europe, et des familles dégradées dans leurs conditions d’existence, marquées par la misère morale, le manque de vertu et de religion. Si l’on projetait sur leurs analyses une conception a priori de la race qui l’associe à la seule couleur ou à des situations coloniales, on ne comprendrait pas grand-chose à leurs propos
Maladies héréditaires, péché originel et réversibilité des fautes
En France, la période de la Restauration et de la Monarchie de Juillet a été marquée par un important renouveau de la pensée catholique, qui s’efforce à la fois de donner un sens aux événements historiques antérieurs – en premier lieu la Révolution – et de penser les conditions sociales et politiques nouvelles – notamment le développement industriel et la misère ouvrière. Il s’agit de repenser les hiérarchies sociales en rapport polémique avec l’horizon de liberté et d’égalité ouvert par la Révolution (ou, au contraire, en l’assumant). Ces réflexions se font dans un dialogue soutenu avec le rationalisme et le naturalisme. Ce dernier point doit être souligné car l’historiographie traite trop souvent de manière séparée des questions qui, à l’époque, étaient fortement intriquées. Un exemple en est fourni par la manière dont étaient envisagés dans le premier XIXe siècle les maladies héréditaires et le nouveau domaine épistémologique que constitue alors l’hérédité naturelle1. Dans leur ouvrage classique sur l’histoire de l’hérédité, et alors même qu’ils s’y efforcent intégrer une multiplicité de champs épistémiques hétérogènes dans un premier moment de problématisation de l’hérédité à l’époque moderne, Rheinberger et Müller-Wille laissent étrangement de côté deux espaces pourtant centraux : les textes sur la noblesse et les réflexions théologiques sur la transmission des fautes des ancêtres et le péché originel. On sait pourtant que les réflexions théologiques étaient intimement liées à la thématique des maladies héréditaires au long du Moyen Âge et de l’époque moderne2. Rheinberger et Müller-Wille admettraient probablement un tel lien, à titre de témoignage d’une première problématisation de l’hérédité à l’époque médiévale. Mais il est plus difficile de faire admettre qu’en réalité, ce lien se maintint très ferme au long du XIXe siècle. Rares sont les travaux d’histoire des sciences qui prennent au sérieux ce fait fondamental : le problème de l’hérédité naturelle, et en particulier de l’hérédité morbide, est alors fortement lié à des enjeux théologiques et moraux3.
En effet, parmi les questions qui se trouvent ressaisies dans le cadre du renouveau de la pensée catholique, il en est une, évidemment centrale dans le dogme chrétien, qui porte sur le péché originel et sa transmission à l’ensemble de la race d’Adam. Cette question soulève, secondairement, le problème (en soi différent, mais souvent confondu dans les textes), de la transmission des fautes des ancêtres aux générations suivantes, d’après le principe répété dans l’Ancien Testament selon lequel « Dieu punit sur les fils, jusqu’à la troisième ou quatrième génération, les iniquités des pères » (Deut., 5.9). On établit ainsi, pour citer une formule qui reviendra sans cesse, « la solidarité du générateur et du généré, du père et des enfants »4. Ce type de propositions entre évidemment en tension très forte avec certains principes fondamentaux qui organisent la société après la Révolution. Comme le note Patrice Larroque, « cette justice du Dieu de la Bible ne renverse-t-elle pas toutes les idées de liberté humaine, de responsabilité morale, de mérite et de démérite ? » Selon lui, le « dogme du péché originel […] choque si ouvertement toutes les idées de moralité et de justice qu’il n’est pas susceptible d’être amendé. Il est de ceux qu’il faut, ou rejeter entièrement, ou conserver tel quel5 ». La Mennais ne dit pas autre chose lorsqu’il déclare: « on a […] renversé les notions fondamentales et choqué, au fond de la conscience, le sentiment inné du juste et de l’injuste, lequel répugne invinciblement à cette solidarité de faute et de châtiment6.
Il faut distinguer, en vérité, entre plusieurs positions à ce sujet. La première est celle incarnée par Joseph de Maistre, que l’on retrouve ensuite dans une multiplicité d’autres textes. Elle consiste à accepter pleinement, et à pousser jusqu’au bout, les conséquences du principe de transmission du péché originel et, plus généralement, de la « solidarité du générateur et du généré ». Tout d’abord, De Maistre réaffirme nettement le dogme de la déchéance de l’homme (là où, on le verra, La Mennais ou Buchez mettent l’accent sur la notion de progrès) et le principe selon lequel l’humanité primitive était plus parfaite et a déchu de son état de perfection. Il en voit un signe dans l’état dégradé des sauvages, qu’il décrit comme des reliquats dégénérés d’anciennes civilisations. Surtout, cette déchéance est liée à l’expiation d’un crime primitif, qui retombe sur l’ensemble de la race. Tel est à la fois le mystère et le scandale ouvert par le péché originel : l’idée selon laquelle la faute accomplie par l’ascendant retombe sur l’ensemble de sa descendance. On sait la place que cette idée occupe dans la philosophie de l’histoire de De Maistre et dans son interprétation de la Révolution7. Le scandale tient dans le fait que, ce faisant, on impute un crime ou une faute à la série des descendants innocents de cette faute. La Mennais, on va le voir, et il est loin d’être le seul, refuse l’idée d’une telle imputation héréditaire. De Maistre, lui, s’efforce plutôt d’établir sa « plausibilité » et, avec elle, celle de la transmission des effets du péché à l’ensemble des descendants. Il contourne ainsi le problème théologico-juridique de l’imputation et glisse habilement vers le constat que cette prétendue injustice, selon laquelle les enfants innocents payent pour les fautes des ancêtres, est, en vérité, une loi universelle qui traverse la nature et l’histoire. Comme le résume Victor de Chalambert dans le journal catholique Le Correspondant, c’est
un fait général, universel, dont nous sommes tous les jours les témoins, les complices ou les victimes. N’est-ce pas […] une loi universelle dans l’ordre moral, comme dans l’ordre physique, que la transmission héréditaire du bien et du mal […] les maladies, que sont-elles pour la plupart, sinon le produit d’un vice originel déposé dans le sang par un père coupable ? […] Il n’y a que la plus étrange irréflexion qui puisse ne pas voir que la transmission originelle n’est pas plus inexplicable que celle de tous les autres péchés originels de second ordre dont nous constatons chaque jour les effets8.
Ce résumé explicite parfaitement le rôle central que jouent, dans ce cadre, les maladies héréditaires chez nombre de catholiques, quelle que soit leurs options politiques. Elles viennent d’abord fournir un argument naturaliste et rationnel pour penser, par analogie, le mystère de la transmission du péché originel, et l’établir comme cohérent avec les lois de la nature. Ainsi que le note Alessandro Maria Tassoni, auditeur de la Rote romaine, « si [Adam] a vécu avec une tache qu’il avait contractée, sa postérité pouvait et devait s’en ressentir. En effet, les enfants sont une portion de leur père qui survit en eux ; et d’une source bourbeuse peut-il sortir des ruisseaux limpides ? D’où vient donc la surprise étrange à l’occasion du péché originel ? N’est-il point des maladies héréditaires9 ? ». Avec un style plus académique, Marie-Stanislas Rattier, dans un souci de répondre à La Mennais, précise :
L’imputation du péché originel à toute la postérité du premier homme est un mystère, mais non point une contradiction ; car elle n’est que l’application de cette loi générale en vertu de laquelle tout être qui se reproduit ne saurait produire que son semblable. Loi qui semble fort naturelle dans l’ordre physique, et qui ne l’est pas moins dans l’ordre moral. Il y a des maladies héréditaires qui se propagent par la voie de la génération, qui se transmettent dans le sang, et que la science explique par le vice de tempérament et de constitution qui existait originairement dans les auteurs des familles où elles se perpétuent10.
De tels argument ne font que prolonger une vieille pratique visant à rendre compte, par la raison, du mystère du péché originel au travers du cas des maladies héréditaires. Ainsi, Antoine-Eugène Genoud, qui fut l’un des fondateurs du journal de la droite ultra Le Conservateur, puis directeur de L’Etoile et de la Gazette de France sous la Restauration, reprend-t-il directement des formules de Malebranche dans les commentaires à sa traduction de la Bible (laquelle connut un grand succès sous la Restauration) :
Nous avons de la peine à comprendre comment la plaie de concupiscence dont Adam fut frappé […] est passé dans ses enfants, et ensuite dans la succession de tous les hommes ; et cependant nous voyons tous les jours qu’il y a des maladies héréditaires qui passent des pères aux enfants ; qu’il y en a même, comme la lèpre […], qui sont attachées à des familles entières11.
Mais, d’autre part, il s’agit souvent d’aller bien plus loin que cette simple analogie. Les maladies héréditaires deviennent alors la marque physique héréditaire d’une faute morale. Cette interprétation met en jeu une théorie des rapports entre physique et moral, qui renverse le naturalisme, sur laquelle il faudra revenir en détail car elle est aussi largement partagée par les catholiques sociaux. Comme le note par exemple le polygraphe royaliste Charles De Bussy (Charles Marchal), le « péché n’altère pas seulement l’âme, mais le corps. Ces deux complices portent l’un et l’autre le sceau de leur mutuelle honte, comme le galérien sa chaîne […] le péché imprime sur le corps d’ineffaçables stigmates, tant est intime et profonde l’influence réciproque des deux substances qui composent l’être qu’on appelle l’homme12 ». Nous allons examiner les conséquences de telles analyses lorsqu’il s’agit de penser la formation des races. Mais auparavant, il convient d’achever notre bref résumé de l’approche maistrienne. La particularité de De Maistre consiste à affirmer que cette solidarité étroite qui se manifeste entre les fautes des ancêtres et l’expiation des innocents est une loi fondamentale de l’histoire, selon laquelle la souffrance et le châtiment des uns rachètent la dette des fautes accumulées par les autres. Loin de devoir choquer, elle est un élément fondamental de la justice divine. Il met en avant deux concepts clés qu’on retrouve notamment chez Buchez : celui de la solidarité des générations et celui de la réversibilité des fautes des pères aux enfants et à toute une race.
Avant d’examiner dans une prochaine notice comment des catholiques aux options politiques et sociales très différentes de De Maistre, comme La Mennais ou Buchez, ont réinvesti ces thèmes, arrêtons-nous brièvement sur un exemple extrême d’application de la lecture maistrienne dans un sens nettement contre-révolutionnaire. Il s’agit d’un ouvrage intitulé Vue philosophique de la chute de l’humanité en Adam, publié par l’abbé Prosper Gay, chanoine honoraire du diocèse de Montpellier en 1858. Gay y pose pour principe que l’abus de la liberté (laquelle caractérise l’homme) induit une déchéance individuelle qui peut « pass[er] du tombé à ses enfants, à sa descendance entière, formât-elle un peuple ».13 Ces déchéances héréditaires peuvent être physiques, intellectuelles ou morales. Il passe alors en revue l’ensemble des phénomènes physiques (maladies héréditaires, altérations héréditaires formant les races) et moraux (hérédité des tendances morales, du fanatisme et du paganisme, etc.) qui témoignent de cette loi. Puis il montre comment les législations des divers peuples du monde tendent toutes à imputer les « fautes des pères […] à toute la famille, à la famille morale comme à la famille naturelle », établissant « la foi universelle [dans le fait] que la solidarité du mal va de l’individu à l’espèce tout entière14 ». À travers l’histoire de même que dans l’organisation des différentes sociétés, on admet systématiquement que les enfants héritent des parents « la gloire ou la honte, la richesse ou la pauvreté » et qu’ils expient les crimes de leurs parents. Son constat est donc que « la loi d’hérédité et de solidarité est une de celles que [le vrai Dieu] a donné au monde15 ». Partant de ces principes, Gay revient sur ce qu’il considère comme trois déchéances originelles, collectives et héréditaires : celles qui marquent les Juifs, les Noirs et les sauvages. Pour lui, le destin des Juifs, qui explique qu’ils ont « subsisté, toujours semblables à eux-mêmes, formant toujours au milieu de cents peuples un peuple particulier », « se désign[ant] eux-mêmes, en s’isolant, au mépris et à la haine du genre humain », est lié au fait qu’ils ont appelé sur leurs enfants innocents le châtiment du crime déicide16. « Pourquoi la race des meurtriers de Jésus Christ a-t-elle mystérieusement conservé son nom ? Pour que le sang innocent appelé sur les enfants par les pères sût bien sur quelles têtes il devait tomber »17. Le cas des Noirs mérite qu’on s’y arrête : loin de contourner l’apparente contradiction, souvent soulignée depuis le XVIe siècle18, qui veut que la malédiction visant Cham retombe en fait sur son fils Canaan, Gay y voit au contraire la clé permettant de révéler le « secret de la justice » divine. En ce qu’elle « semble oublier le coupable pour faire tomber sur son fils le châtiment », cette malédiction témoigne du fait que la justice divine châtie bien les innocents pour les crimes de leurs pères19. Le reste de son analyse est plus classique. Gay décrit les Noirs comme « une race qui semble née uniquement pour servir » et qui a « hérité de la servitude comme les Juifs de la dispersion et de l’exil20 ». Cela ne l’empêche cependant pas de défendre les efforts qui visent à les affranchir, en réservant cette tâche aux missionnaires catholiques car « le sauveur de toute la race humaine peut seul racheter les races particulières des maux […] qui pèsent encore sur elles, des maux héréditaires principalement, les plus profonds, les plus opiniâtres de tous21 ». Les sauvages (amérindiens) enfin, apparaissent eux-aussi comme une race sur laquelle pèse une « pesante malédiction », lié à un « crime devenu originel », mais que l’auteur ne peut que conjecturer22. « Il existe [donc] trois races marquées d’un signe particulier, trois races qui se sont partagé, dans des proportions inouïes, les trois grands maux qui affligent l’humanité : l’exil, l’esclavage, la perte du sens moral23 ». Mais, selon lui, ces déchéances originelles s’inscrivent dans une loi plus générale : « la transmission héréditaire […] de tous les maux, leurs conséquences comprises, dans lesquels l’abus de la liberté peut actuellement jeter l’homme : transmission qui va du père aux enfants, à toute la descendance […] loi fondamentale, génératrice de ce monde » et qui est, dans son principe, sa nature et ses effets, identique à la déchéance d’Adam24. Nous reviendrons dans une prochaine notice sur les positions défendues dans le cadre du catholicisme social.
Claude-Olivier Doron (Université Paris Cité/SPHERE-IHSS)
1. Sur l’émergence de l’hérédité naturelle comme nouveau domaine de savoirs entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, cf notamment, outre la somme en quatre volumes dirigée par H-J. Rheinberger et S. Müller-Wille, A cultural history of heredity, Max Planck Institute, Berlin, 2008 ; Carlos Lopez-Beltrán, Human heredity 1750-1870: the construction of a domain, Doctoral dissertation, King’s College London, 1992.
2. Voir notamment Charles de Miramon & Maaike Van der Lugt (ed.), L’hérédité entre Moyen Âge et époque moderne, Florence, 2008 ; C-O Doron, L’homme altéré, Champ Vallon, Cézeyrieu, 2016.
3. L’une des exceptions est l’ouvrage ancien de Jean Borie, Mythologies de l’hérédité au XIXe siècle, Galilée, Paris, 1981, du fait qu’il se situe au croisement de la littérature et des sciences. Mais le plus souvent, quand ce fait est constaté, il est renvoyé à une brève référence à De Maistre, sans plus d’approfondissements.
4. V. de Chalambert, « Joseph de Maistre (fin », Le Correspondant, t. XXVI, Paris, 1850, p. 477
5. Larroque, Examen critique des dogmes de la religion chrétienne, Paris, Bohné, 1860, t.I, p. 66 & 72. Patrice Larroque (1801-1879), philosophe républicain, a eu une importante carrière d’inspecteur puis de recteur dans diverses académies sous la Monarchie de Juillet et la 2e République, avant d’être écarté définitivement, du fait de ses positions politiques, après 1849.
6. Esquisse d’une philosophie, Paris, Pagnerre, 1840, t.II, p. 61
7. Voir De Maistre, Considérations sur la France, Londres, 1797 ; Soirées de Saint-Pétersbourg suivi d’un Traité sur les sacrifices, Lyon, Rusand, 1822. Sur la pensée de De Maistre, voir les mises au point de J. Godechot, La contre-révolution, PUF, 1984 et B.Valade, « Les théocrates » in J. Tulard (ed.), La contre-révolution, Perrin, 1990 et l’étude de C. Armenteros, L’idée française de l’histoire, Garnier, 2014.
9. A-M. Tassoni, La religion démontrée et défendue, Jamonet, Valence, 1838, t. I, p. 472.
La Rote romaine est un des trois tribunaux de l’Église catholique.
10. M.S Rattier, Cours complet de philosophie, Paris, Gaume Frères, 1844, t. IV, p. 283. Marie Stanislas Rattier (1793-1871), passé par l’Ecole Normale Supérieur, est alors professeur de philosophie et directeur de l’école libre de Pontlevoy. Il sera sous le Second Empire recteur d’académie en Corrèze et en Creuse.
11. A-E. Genoud, La Bible, Sapia, Paris, 1838, t.I, p. 40. Il s’agit d’un décalque de la Lettre de M. de Vaugelade (attribuée à Malebranche).
12. C. Marchal, Le rationalisme et la doctrine catholique, Périsse, Paris, 1854, p. 356
13. P. Gay, Vue philosophique de la chute de l’humanité en Adam, Seguin, Avignon, 1858, p. 147
18. Pour une discussion sur les problèmes soulevés par la malédiction de Canaan, et les manières que les théologiens ont eu de la contourner, voir D. Whitford, « La disparition de Canaan : malédiction de Cham et justifications de l’esclavage à l’époque moderne » in C-O Doron & E. Haddad (eds.), Race, sang et couleur à l’époque moderne (I), RHMC, 68/2, 2021, p.79-103
22. Ibid., p. 222 et 224. Selon Gay, il s’agit d’une forme d’idolâtrie où l’homme s’est mis à la place du créateur.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
colivierdoron (7 juin 2022). « Ceux qui ont bien agi et bien fait transmettent à leurs enfants une chair meilleure ». Transmission et effacement de la macule dans le catholicisme social en France dans le premier XIXe siècle. ReLRace - Religions, lignages et « race ». Consulté le 3 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/tl8a
